Il y a une grande différence entre les maladies intestinales telle que la maladie de crohn ou une colite ulcéreuse par exemple, et un trouble fonctionnel, tel que le syndrome de l’intestin irritable.
En effet, le syndrome de l’intestin irritable ne cause pas d’inflammation, n’altère pas la structure de la muqueuse intestinale et n’augmente pas le risque de souffrir d’un cancer colorectal.
En revanche, il peut relativement perturber les activités quotidiennes en destructurant la vie sociale et professionnelle par beaucoup d’anxiété, voire même de la dépression. Ce qui devient incommodant, ces ont les douleurs et l’alternance diarrhée/ constipation.
Il faut être attentif au fait que d’autres troubles peuvent être liés à ce syndrome, comme la fibromyalgie, des règles douloureuses ou encore de la fatigue chronique et cela reste une grande interrogation pour le moment.
Qu’est ce que c’est ?
Le terme « colopathie fonctionnelle » est Le syndrome de l’intestin irritable (SII), aussi nommé syndrome du côlon irritable. les symptômes peuvent varier d’une personne à l’autre.
Mais en général, Il s’agit d’un trouble digestif qui se caractérise par des malaises ou des sensations douloureuses au ventre, qui surviennent généralement après les repas. On retrouve ces symptômes sous forme :
de douleurs et crampes au ventre
de constipation ou diarrhée
de ballonnements et flatulences
d’activité intestinale bruyante
d’un besoin urgent d’aller à la selle
de sensation d’évacuation incomplète des selles
de mucus dan les selles
Pour simplifier, on distingue 3 sous-catégories du syndrome
Syndrome avec douleur, diarrhée et constipation en alternance.
Syndrome avec douleur et diarrhée.
Syndrome avec douleur et constipation.
La modification de la vitesse de passage des aliments dans le côlon provoque ces malaises. Les symptômes vont être associées à cette vitesse plus ou moins rapide. Lorsque les contractions et relâchement des muscles intestinaux (péristaltisme) sont plus fortes que la normale, le côlon n’a pas le temps d’absorber l’eau contenue dans les aliments. Cela provoque de la diarrhée.
Lorsque le péristaltisme est plus lent que la normale, le côlon absorbe trop d’eau, ce qui entraîne de la constipation. Les selles sont alors dures et sèches.
Qui est touché ?
Le syndrome de l’intestin irritable est un trouble fréquent : il apparaît en général avant 30 ans de façon graduelle chez les adolescents et les jeunes adultes Il représente 30 % à 50 % des diagnostics après consultations auprès d’un médecin.
Ce syndrome toucherait de 10 % à 20 % de la population des pays occidentaux ; il est surtout plus fréquent chez les femmes. Toutefois, précisons qu’il s’agit d’une estimation, car il est difficile d’obtenir des statistiques fiables.
Comme les femmes sont plus touchées et que leurs malaises s’aggravent durant leurs menstruations, certains chercheurs pensent que les changements hormonaux jouent un rôle important.
L’évolution des troubles
Selon certaines données, jusqu’à 25 % des cas de syndrome de l’intestin irritable surviennent après une infection gastro-intestinale. L'hypothèse d’un déséquilibre de la flore intestinale est aussi explorée.
Dans la plupart des cas, le syndrome de l’intestin irritable est chronique. Cependant, les personnes touchées peuvent connaître des périodes de rémission plus ou moins longues.
Leurs malaises peuvent apparaître chaque jour pendant 1 semaine ou 1 mois, puis disparaître, ou encore durer toute leur vie. Seulement une minorité de patients présentent des symptômes très incommodants.
Une consultation s’impose
Lors des premiers symptômes, il peut être utile de consulter un médecin. En effet, d’autres problèmes de santé peuvent donner des symptômes similaires.
Une consultation médicale s’impose en cas :
malaises sont nouveaux, très incommodants ou inquiétants
de sang dans les selles,
de fièvre,
de perte de poids importante
de diarrhée incontrôlable, surtout si elle survient aussi la nuit.
Du côté des causes
Les causes de ce trouble sont encore inconnues et font l’objet de nombreuses recherches. Deux hypothèses de base sont proposées : soit les personnes atteintes souffrent de contractions anormales et douloureuses de l’intestin, soit elles sont plus sensibles que la normale aux mouvements du côlon et du rectum, habituellement imperceptibles.
Par ailleurs, certains chercheurs pensent qu’un taux anormal de sérotonine dans le tube digestif pourrait être la cause du syndrome. Cela pourrait expliquer pourquoi de nombreux patients touchés souffrent d’anxiété et de dépression. Il faut savoir que la sérotonine a un effet important sur l’humeur et sur les mouvements intestinaux.
Il est aussi possible qu’il y ait un lien entre le syndrome de l’intestin irritable et des sévices sexuels ou physiques vécus durant l’enfance.
On a déjà pensé que le stress était une cause de ce trouble, mais ce n’est pas le cas. Par contre, il en augmente généralement les symptômes (particulièrement la douleur).
source : AVS Formation Paris
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